A l’heure où les solutions de génie écologique sont de plus en plus recherchées dans le cadre de l’adaptation au changement climatique, l’Agence de l’eau Rhin-Meuse a publié un guide sur les zones de rejet végétalisées implantées en sortie de station d’épuration. Forte d’un retour d’expériences de près de dix ans, elle propose une mise en lumière sur ces ouvrages, propices à l’accueil de la biodiversité.
Une zone de rejet végétalisée (ZRV) est définie comme un espace aménagé entre la station de traitement des eaux usées et le milieu récepteur superficiel de rejets des eaux usées traitées. A la différence d’une zone humide naturelle, il s’agit d’un ouvrage artificiel qui peut prendre différentes formes (mares, noues, chenaux méandreux ou prairies).
Sur le bassin Rhin-Meuse, presque 200 zones de rejet végétalisées ont été construites depuis 2009. L’Agence de l’eau a souhaité effectuer un suivi sur ces ZRV, avec l’appui de ses partenaires locaux (collectivités, conseil départemental du Haut-Rhin, centres de recherche) : cela a abouti à la parution du guide "Zone de rejet végétalisée : un concept qui fait ses preuves pour protéger le milieu naturel dans le bassin Rhin-Meuse".
Informations clés, données chiffrées, conseils pratiques sur l’intérêt de ces dispositifs… le document propose en quatre chapitres une mise en lumière sur ces ouvrages, leviers majeurs du développement de la biodiversité. Le guide montre que les ZRV permettent notamment de protéger les berges des cours d’eau et de recréer des milieux humides fonctionnels, et contribuent dans une certaine mesure à la réduction des impacts des rejets sur le milieu récepteur.